ANNE ASTIER

ANNE ASTIER

 

 

 

LE PIANO

ROBERT MOREL PARLE D'ANNE ASTIER

Anne Astier m'est apparue pour la première fois aux Arcenaulx, à Marseille. Elle n'avait pas vingt ans. Elle portait sur tout le corps un masque de craie blanche et de dentelles noires, impressionnant, et dans ses mains gantées, un manuscrit - Le Piano - auquel elle refusait un titre et qu'elle refusait de signer de son nom.

Quel cris! Quelle incantation! Quelle écriture! Quelle dérive! ... Jusqu'à quelle plaie originelle est-elle allée cueillir ces expressions les plus sublimes, les plus terribles, de mon propre ange noir?...

"Depuis dix ans, m'écrivit-elle, je porte mon suicide comme une chose inévitable".

J'ai délivré Anne Astier de ce suicide, en lui donnat la parole...

 

ANNE ASTIER PARLE DE ROBERT MOREL

J'ai rencontré Robert le jour du vernissage d'une exposition de livres objets, et nous nous sommes parlé ; nous avons mangé ensemble, il m'a emmenée dans sa maison avec mon manuscrit (pris chez moi au passage) et le lendemain, en m'apportant mon petit déjeuner sur un plateau, il me dit : " ton livre est un chef d'oeuvre, je veux le publier "

 

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